Ah la routine! Vous savez comment je la trouve importante pour les élèves et moi. Elle permet de créer une ambiance calme et rassurante pour tout le monde, donne un cadre constant aux élèves et permet de réinvestir en continu les apprentissages faits en classe. J’en ai parlé dans d’autres articles sur le blogue. Parmi la routine du matin, nous travaillons en classe les nombres. Tous les jours je présente un nombre et les élèves répondent aux questions qui permettent de travailler la suite, la représentation du nombre et d’autres concepts. Que ce soit au 2e cycle ou au 1er cycle, je travaillais les nombres de la même façon grâce aux mêmes outils. Dans l’article, je vous présente la séquence de la routine ainsi que les documents utilisés.
Pour commencer, un nombre était présenté tous les jours de la semaine aux élèves. Afin d’y arriver, j’utilisais une de mes créations afin d’être bien préparé. Mon document « Un jour, un nombre » était toujours prêt au TNI afin de pouvoir enchainer mes activités de routine rapidement. Ce document, conçu pour le 1er cycle était simple dans son utilisation et les activités prenaient peu de temps dans la journée. Au 2e cycle, j’utilisais le document de « jogging mathématique » fourni par les CP de mon centre de services scolaire. Cette routine permettait d’activer les élèves et réveiller ceux qui étaient encore endormis en classe.
Ma démarche
Les élèves n’avaient pas de préparation à faire. L’activité se déroulait au tableau à voix haute. Pour moi, les traces n’étaient pas importantes dans ce moment de la routine puisque l’objectif était de les réveiller et réinvestir en continu la notion du nombre. Une fois tous les élèves prêts, je débutais l’activité en suivant les étapes suivantes au 1er cycle :
1. Un élève lit à voix haute le nombre du jour.
2. Le même élève traçait le nombre par-dessus le modèle au tableau.
3. Je lisais les questions une à la fois.
4. Un élève différent répondait à la question et venait au tableau écrire la réponse.
La séquence était aussi simple que cela. Parfois entre les questions, j’ajoutais des explications. Par contre ce que je préférais faire, même en 1re année, était de demander des justifications mathématiques aux élèves. Nous le faisons régulièrement par réflexe en grammaire, mais peu souvent nous le faisons en mathématiques. En demandant ces justifications, une petite conversation mathématique était démarrée. D’ailleurs, je vous recommande d’aller explorer le compte Instagram @danslebureaudelortho qui en parle régulièrement dans son contenu. Elle anime régulièrement des discussions mathématiques lors de ses interventions au 3ecycle et au secondaire, mais ses idées et réflexions sont pertinentes à tous les niveaux.
À quoi ressemble les discussions en 1re année
Lorsque je questionnais mes élèves sur leurs réponses, le raisonnement me surprenait à chaque fois. Mes élèves démontraient un haut niveau de raisonnement et, avec mon aide, ils arrivaient à atteindre un bon niveau de métacognition. Par exemple, je questionnais mes élèves sur la représentation du nombre qu’ils avaient dessiné ou je demandais une justification de la réponse lorsqu’ils calculaient la petite soustraction ou addition à faire. Les élèves arrivaient à bien justifier leur représentation et certains expliquaient la façon de dénombrer afin d’éviter de faire des erreurs.
Pour aller plus loin
Pour pousser encore plus loin le travail de routine, j’intégrais par moment de courts problèmes mathématiques afin de continuer à réinvestir les connaissances et travailler le langage mathématique utilisé. Lorsque j’étais au 2e cycle, les conseillers pédagogiques du centre de service pour lequel je travaillais, avaient conçu un jogging mathématique de 180 jours. Je me fiais à ce document pour assurer de travailler en continu les nombres et le langage mathématique. Au 1er cycle un document du genre n’existait pas, mais entre collègues nous nous échangions des idées de problèmes mathématiques que l’on créait rapidement pour garder nos élèves actifs.
Bon succès dans vos routines! Le nombre du jour était un moment apprécié par mes élèves et je voyais un impact positif dans leur représentation du nombre.
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